[C'est arrivé près de chez vous] Le Trail des Légendes de Brocéliande 2021
Au matin du 12e jour du mois de septembre de l'an de grâce 2021, me voilà en route vers mon deuxième 50-kilomètres de l'année, j'ai nommé la belle “Excalibur”, circuit phare de 52 km à travers le pays de Brocéliande, célèbre coin breton que tous les mordus d'Histoire, de contes et de légendes connaissent très bien.
Mais ne vous y trompez pas : les coureurs ne se sont pas amassés ce matin pour entendre des légendes arthuriennes ou des récits de folklore breton – nous sommes là pour en découdre avec l'Excalibur, célèbre course qui vient ce matin faire de l'ombre à l'épée du même nom, plantée dans une roche à quelques mètres d'ici.
52 km, 1300 mètres de dénivelé, c'est ce qu'annoncent les organisateurs, et tout le monde ici est impatient de se lancer.
7h55, départ des élites et des féminines. En tête, on part comme des flèches.
08h00, c'est au tour de “ma vague” de s'élancer (tout le monde n'est pas parti en même temps, protocole sanitaire oblige). Me voilà donc parti pour 32 miles et des bananes au travers de la célèbre forêt.
Dans les yeux des traileurs de haute montagne, la Bretagne a la réputation de pays plat. Et c'est plutôt vrai, on ne va pas s'inventer des cols et des sommets alors que le point culminant chez nous, c'est 385 mètres, empêchant toute organisation de kilomètre vertical.
Mais il n'empêche que ça n'en rend pas la tâche plus facile : les trails en montagne vont avoir de longues montées, puis de longues descentes, permettant malgré la difficulté de s'installer dans des rythmes de croisière. Le trail breton se présente très différemment — on monte pendant quelques dizaines de mètres, si l'on a un peu de chance on poursuit sur un peu de plat, avant de redescendre sur quelques dizaines de mètres.
Bref, un changement de rythme constant, où l'on va faire un véritable yo-yo avec le paysage. L'important ici, c'est de savoir relancer, changer de rythme en permanence. Ça se voit d'ailleurs sur le profil de dénivelé de la course.
Et surtout, toujours, mais toujours regarder ses pieds : les singles s'échappent entre arbres et roches, et au moindre faux pas, c'est la chute — pieds dans une racine, cheville glissant sur un morceau de schiste rebelle… Il faut avoir l'œil attentif, constamment, sinon c'est la chute assurée.
Au total donc, 52.75 kilomètres, et 1300 mètres de dénivelé d'après Garmin (1100 d'après Strava, mais difficile de savoir qui a vraiment raison), sur un parcours qui fait le yoyo sur les sentiers bretilliens.
Le tracé de la course est plutôt bien pensé : on commence par environ 5 km plutôt roulant, qui permettent de bien se mettre en jambes, et on retrouve ce schéma à la fin — les 5 derniers kilomètres se déroulent plutôt sans encombre, sur des sentiers moins techniques et avec quasiment plus de dénivelé à avaler. Ce qui change du profil du Trail du Tertre Gris, qui lui va plutôt casser les jambes dès le départ, et s'assurer que l'on finit sur les rotules en nous mettant la partie la plus technique sur les 4 derniers kilomètres de la course.
Au-delà d'un tracé bien pensé, la course nous fait également passé par les beaux coins de Brocéliande : Chambre aux Loups (ici c'est de l'escalade), Lac de Trémelin, étang de l’Etunel… Sans compter sur un passage sur un terrain de Motocross (dont tout le monde me parle au départ), dont l'unique intérêt est d'ajouter des bosses supplémentaires dans la course (mais si jamais c'est ouvert pour faire des séances de côtes, je suis partant).
Côté ressenti de course, quelques crampes latentes au mollet droit, très tôt dans la course, puis une vraie crampe qui m'a obligée à m'arrêter pendant quelques minutes. À surveiller… si vous avez des astuces, je suis preneur.
Aussi, le ravitaillement solide n'a pas été bien pensé de mon côté : écoeuré d'avaler autant de sucre entre le premier et le 25e km, j'ai eu du mal à avaler d'autres barres plus tard… La prochaine fois, j'emmène du salé !
Bref, une très belle course complétée en 6h30, qui donne envie de remettre le couvert l'année prochaine.
Comme d'hab, la course est dispo sur mon compte Strava.
Envie d'en voir plus ? Pour quelques images “de l'intérieur”, c'est par ici :
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Enjoy !