[C'est arrivé près de chez vous] Le Trail Glazig 2022
Je sais ce que vous commencez à vous dire : 60 bornes ça commence à faire de la borne dans les gambettes. La bonne nouvelle, c'est que la double trentaine (ou la triple vingtaine, au choix), ce n'était pas encore pour ce 30 janvier : le Trail Glazig avait affiché 59km, mais les hautes autorités des montres GPS ont révélé que le parcours ne faisait au final que 58km et des bananes. “Attends Colin, même pas 60, ça va alors !” Oui, on peut voir ça comme ça.
Un beau matin du mois de janvier
Départ relativement matinal (7h30) du centre de Plourhan pour les coureurs — 950 nous annonce le speaker. Quelques kilomètres plus loin, pas de doutes, il y a du monde : on arrive dans des sous-bois boueux et le gros du peloton tente de ne pas se tremper les chaussures, créant de longs bouchons qu'on piétine à 14 minutes du km. Ok, en ultra on ne va pas vite, mais quand même.

Petit à petit, au fil des kilomètres, la foule se disperse. Jusqu'à ce soudainement se déverse un nouveau flot de runners. Et là, c'est le drame : vers le km 15, un troupeau de coureurs me dépasse à toute allure. 10 secondes de segfault avant de reprendre mes esprits : évidemment ces lapins lancés à 4 du kilo ne sont pas sur le 59km, mais sur les autres épreuves de 24 et 12 km. On a tous couru un petit bout du parcours ensemble, et je dois avouer que ce n'est pas toujours top pour le moral : partager la course avec des gens lancés sur une distance 5 fois plus courte que la vôtre, ça peut vous donner l'impression d'être l'escargot de la bande.
Face à la mer
Nos trois bandes de joyeux lurons partagent des kilomètres le long de la côte aux panoramas bluffants. Pas de doute, la chanson dit vrai : “Ah, que la Bretagne est belle” (Oui, je sais, la chanson ne dit pas vraiment ça.)
Enfin, nos chemins se séparent, et nous autres sur le 59 continuons notre route sur le chemin côtier.

Nous voilà donc entre nous, “face à la mer”, comme dirait l'autre (enfin, plus souvent de profil). Au programme de cette longue balade entre du km 18 au km 48 : du sable, du vent, du chemin côtier. Le pied…
La vie, la vraie, la boue
Avant de retourner parcourir une dernière quinzaine de kilomètres pour rentrer à Plourhan. En passant par un bon petit paquet de chemins comme la Bretagne sait bien nous en préparer. “Face contre terre”, comme dirait l'autre, (enfin, plus souvent de la boue, qu'on a trainé jusqu'à la ligne d'arrivée). Clap de fin de mon côté en 7h18 — quasiment 3 heures tout pile après le premier, qui aura bouclé le parcours en 4h20. C'est dans ces moments qu'on se rend compte que l'on ne vit pas sur la même planète : je ne vois pas par quel miracle je pourrais gagner 3h sur un tel parcours…
Je vais maintenant répondre à la question qui te brûle les lèvres, toi, lecteur assidu de ce blog : est-ce que j'ai vraiment eu besoin de tout le bordel que j'avais préparé ?
Voici les trucs que je n'ai pas utilisé (et surtout, pourquoi) :
- Les buffs supplémentaires, et les gants, parce qu'il n'a pas fait trop froid
- Le coupe-vent, parce qu'il n'a pas plus et que le vent n'était pas si fort
- Mon gobelet pliant, puisque j'ai uniquement rempli mes flasques
- Pâtes d'amandes, il m'en restait 3
- Bretzels, pas avalé un seul pendant la course, mais ils sont descendus à une vitesse folle pendant le trajet du retour
- La couverture de survie (bon, tant mieux hein)
- Les mouchoirs (mais quand même, on ne sait jamais)
- Les pansements, parce que les ampoules sur mes pieds n'ont éclaté qu'une fois la course terminée 😱
- Le chargeur de poche, mon téléphone et ma montre ont tenu toute la route
Des trucs qui sont donc plutôt “au cas où”, mais qui au final resteront dans le sac pour les prochaines courses. Surtout quand la suivante (le 3 avril) fait 84 km.
Et en images…
Comme d'hab, la course se retrouve sur mon Strava :
Envie d'en voir plus ? Pour quelques images “de l'intérieur”, c'est par ici :
Enjoy !